Adopté lors de la Conférence de Rio sur l’Environnement et le Développement en 1992, le concept de « développement durable » (ou soutenable), qui a une origine plus ancienne, prend un sens officiel, dans le monde diplomatique des relations internationales.
« Le développement durable (sustainable) est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre les capacités des générations futures de répondre à leurs propres besoins.
Deux concepts sont inhérents à cette notion :
- le concept de « besoins », et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis, à qui il convient d’accorder la plus grande priorité ;
- l’idée des limitations que l’état de nos techniques et de notre organisation sociale impose sur la capacité de l’environnement à répondre aux besoins actuels et à venir. »
Pour aller plus loin : https://sustainabledevelopment.un.org/conferences
Le Sommet de Johannesburg consacre les « trois piliers » (social, économique et écologique) et leur interdépendance.
Le document préparatoire au second Sommet de Rio en 2012 envisage le développement soutenable comme le fruit de trois transitions interdépendantes : la stabilisation de la population mondiale, la répartition équitable des avantages liés au développement entre toutes les couches de la société mondiale et un usage des matériaux qui n’aille pas au-delà des capacités de renouvellement et d’absorption de la planète.
Deux mois après la clôture du sommet est adoptée la résolution L’avenir que nous voulons (A/RES/66/288). Elle appelle au « renforcement » et à « l’intégration équilibrée » des « trois dimensions » du développement durable (social, écologique, économique). Le texte demande la fixation d’objectifs concrets, ambitieux, précis, faciles à comprendre, en nombre limité. La Commission du Développement Durable créée à Rio 1992 est supprimée, remplacée par le Forum politique de haut niveau pour le développement durable (FPHN)[1] sous les auspices du Conseil Économique et Social (ECOSOC).
En 2015 se tient un Sommet plus confidentiel sur le développement durable, à l’occasion du 70ème anniversaire de l’ONU et de l’arrivée à échéance des Objectifs de Développement du Millénaire. C’est à ce moment-là que les 17 ODD et leurs 169 cibles (A/RES/70/1) prennent la relève. C’est l’Agenda 2030. Le FPHN devient la plate-forme centrale des Nations unies pour son suivi.
S’inscrire dans une perspective de développement durable demande a minima de s’assurer de l’intégration de trois critères, dans le cadrage d’un enjeu :
- faire le lien entre les questions locales et de court terme, et les enjeux globaux (planétaires) et de long terme (plusieurs décennies, 2100 étant une référence courante)
- s’assurer de prendre en compte les trois piliers ou dimension du développement durable : l’écologie (la biosphère, les écosystèmes), l’économie (la division du travail, l’échange) et le social (la répartition)
- ne jamais se référer un à ODD, pilier ou critère de manière isolée : c’est la manière la plus courante de s’inscrire dans une autre problématique que celle du développement durable.
Pour aller plus loin : Fabrice Flipo, Le développement durable et ses critiques, Bréal, 2022.
https://www.fnac.com/e36061/Breal
[1]https://sustainabledevelopment.un.org/hlpf/2021
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